logoPolyclinique Saint Côme , Compiègne, Vincent Vesselle, Directeur
L a maternité de la polyclinique Saint Côme sera auditée en septembre dans le cadre de la labellisation « Initiative Hôpital Ami des Bébés » (IHAB), qu’elle prépare depuis 3 ans. Un avis favorable couronnerait le projet de service de cette maternité de niveau 1, qui réalise 1 300 accouchements annuels.
Le label IHAB est la déclinaison française d’un concept créé en 1991 par l’OMS, l’Unicef et l’Association Internationale de Pédiatrie afin de favoriser l’allaitement au sein. Il est décerné à des maternités et services de néonatalogie dont les pratiques favorisent l’adaptation du nouveau-né à la vie extra utérine, et ses liens avec les parents : contact peau à peau, prorité donnée à la proximité mère-enfant, etc. L’obtention du label repose sur la formation du personnel, l’organisation des soins, le soutien et l’information des parents (notamment sur la pratique de l’allaitement maternel). Le bénéfice est partagé par les professionnels de santé, qui sont valorisés en tant qu’accompagnant, et dont la formation commune génère une dynamique d’équipe.
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Le processus d’évaluation est réalisé par une équipe de 4 auditeurs reconnus dans le domaine de la périnatalité et de l’allaitement. Il comporte des entretiens avec des femmes enceintes, des mères, et avec le personnel, mais aussi des périodes d’observation dans les services. En 2015, 5 % des maternités françaises avaient obtenu ce label (16 % aux ÉtatsUnis, et 80 % en Norvège). En France, 33 établissements sont actuellement labellisés, et 40 sont en cours de labellisation.
Pour Vincent Vesselle, directeur de la polyclinique Saint Côme, « Le choix de se lancer dans cette labellisation correspond avant tout à un projet de service, et à une volonté des équipes de se différencier, de concevoir l’accouchement et l’accompagnement des parents d’une autre façon ». Cette démarche fédère l’ensemble des équipes médicales et paramédicales, conscientes qu’une approche trop technique ne correspond plus aux attentes actuelles des parents. « Elles ont su remettre en question leurs procédures, et se sont formées » ajoute M.Vesselle. Les taux de césariennes (inférieur à 14 %) et d’épisiotomies (inférieur à 2 %), bien en deça des moyennes nationales, témoignent entre autres de cette évolution. Cécile Thiebaut, sage-femme cadre, est enthousiaste : « Tous sont convaincus de l’intérêt de faire évoluer les pratiques. Nous savons que nous ne reviendrons plus en arrière, car les médecins ont un retour très positif de la part des parents. Notre pharmacienne a quant à elle constaté une baisse de la consommation des antalgiques de 30 % ».
Le choix éclairé des parents et le travail en réseau avec les professionnels qui interviennent avant et après l’accouchement sont des axes majeurs du projet de service, et par ailleurs deux critères fondamentaux du label IHAB. Les Journées portes ouvertes désormais organisées tous les 2 mois par la maternité répondent à ces exigences, en ouvrant un espace de parole aux parents, futurs parents, ainsi qu’aux professionnels de la petite enfance qui sont tous invités. C’est aussi l’occasion d’afficher la cohésion de l’équipe, puisque tous les médecins y participent.
« Nous espérons obtenir cette labellisation, car elle rayonnerait aussi sur les autres services » conclut Mme Thiebaut. « Si notre service est reconnu pour sa bientraitance, nos patients comprendront qu’il en est de même dans l’ensemble de l’établissement. »
La clinique Saint Côme en chiffres :

  • 1 300 accouchements annuels
  • Taux de césariennes < 14 %
  • Pour rappel, 5 % des maternités françaises sont labellisées IHAB