BlogCommuniqué de presse

Aujourd’hui, ce qui prime avant tout pour la FHP est de mener cette guerre contre la pandémie tous ensemble, public, privé, associatif, médecins libéraux, soignants…

Les circonstances nous imposent plus que jamais d’être unis et solidaires. Toute autre attitude serait irresponsable et incompréhensible pour les Français.

Alors que les capacités hospitalières publiques seront sur certains territoires rapidement dépassées, voire submergées, les établissements privés restent sous-utilisés. En effet, un grand nombre de lits qui ont été libérés dans les cliniques restent vides. J’ai demandé solennellement aux instances tutélaires, et répété en boucle dans les grands médias, qu’il soit réellement fait appel à nous pour épauler l’hôpital public. Nos établissements y sont préparés. Secteur privé comme public, nous sommes au service du pays. En Île-deFrance, région aujourd’hui la plus touchée, la coopération public/privé fonctionne bien heureusement. C’est loin d’être le cas dans tous les territoires. C’est un point qui doit être amélioré au plus vite.

En outre, le sujet des protections pour les soignants, comme les masques, surblouses ou gants demeure un point noir. Cela fait des semaines que nous réclamons des masques. Non seulement les stocks sont très insuffisants mais en plus l’approvisionnement reste beaucoup trop lent et aux mains des seuls GHT de notre secteur. C’est inadmissible. Beaucoup d’infirmières et d’infirmiers au contact des patients ne sont toujours pas équipés. Je demande aussi le dépistage systématique de tous les soignants. Ils ont des familles qu’ils exposent quand ils rentrent chez eux. C’est inacceptable !

Nous sommes mobilisés depuis le 13 mars et l’activation du stade 3. Nous sommes au front au même titre que les hôpitaux publics : 500 cliniques, 300 établissements de soins de suite sont en première ligne, et également 200 établissements de psychiatrie sont en renfort pour prendre soin de nos soignants…

Dans les cliniques, nous avons déprogrammé 100 000 interventions chirurgicales non urgentes la semaine dernière et autant cette semaine, ce qui a permis de libérer sur tout l’ensemble du territoire 20 à 30 000 lits, soit de 40 à 60 lits par établissement. De plus, 4 000 lits de réanimation sont disponibles pour des patients atteints du Covid-19. Nous pourrons en créer d’autres grâce aux ARS qui nous ont octroyé des autorisations de réanimation temporaires pour 6 mois. Rappelons que les équipes prennent en charge par ailleurs les patients dont les soins ne sont pas reprogrammables.

Enfin, comme l’hôpital public, nous avons déclenché le « plan blanc » : des tentes sont installées à l’extérieur de nos établissements et un circuit isolé de transfert des personnes contaminées est organisé.

Nous sommes prêts @tousensemble

Lamine Gharbi, Président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée