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Laurent Ramon, Directeur Général du groupe CAP SANTE

Après cette période de confinement, les chirurgiens veulent revenir à une activité normale mais surtout les patients frappent à la porte car, pour certains, leur état de santé s’est aggravé.

Au sein de nos établissements, toutes les mesures de sécurité sont prises, les patients sont tous testés et nous devançons leurs questions. Ils ont confiance dans leur praticien, et finalement ils ont également confiance dans leur clinique.  L’activité reprend de façon égale sur tous les sites, qu’ils soient urbains ou excentrés. Nous étions à 30 % d’activité, puis 40 %, et gagnons environ 10 % d’activité chaque semaine. Passé la fébrilité d’avant le 11 mai, jour de déconfinement, chacun a repris normalement son travail.

Nous priorisons tout d’abord les actes qui ne peuvent plus être reportés. C’est la question majeure de la perte de chance, mais nous regardons aussi très attentivement chaque cas. Par exemple, une personne âgée qui souffre et que sa pathologie handicape dans sa vie quotidienne, est pour nous une situation qui devient urgente, même si elle n’est pas qualifiée de « perte de chance » par les sociétés savantes.

Par ailleurs, nous nous sommes organisés avec les praticiens pour ouvrir des plages opératoires les samedis et jours fériés jusqu’au 15 juillet pour étaler les programmes dans le strict respect des mesures de sécurité. Une prime est prévue dans ce cadre pour les équipes. La prochaine étape sera de pouvoir utiliser les chambres doubles dès lors que les deux patients ont été testés Covid négatif en moins de 48h, juste avant leur entrée.

Enfin, nous disposons d’une cellule départementale où siègent tous les vendredis à 14h les acteurs publics, privés et ESPIC, pour coordonner l’activité et proposer une « offre 34 » réfléchie et non concurrentielle. C’est un atout de pouvoir se parler de ce que nous avons fait pendant la crise et aujourd’hui en post-crise.

Notre entente cordiale est désormais officielle ! Cette reprise se fait dans la convivialité. Nous avons même aménagé en extérieur des espaces conviviaux avec barbecue et réfrigérateur (sans alcool !) pour que praticiens et soignants, s’ils le souhaitent, se rencontrent et se détendent un peu après le travail.